Nous savons tous que les livres traduisent nos pensées, favorisent notre imagination, et ornent joliment nos bibliothèques. La reliure est indissociable du livre.
Il passe parfois dans les mains d’un artisan relieur. C’est ce métier que La Champagne a du goût vous propose de découvrir au cœur de l’atelier de Céline FACQUEUR, installé 129 rue de Cernay à Reims.
Le père de Céline étant relieur, elle pouvait à sa guise observer ce travail qui déjà lui faisait envie. C’est donc tout naturellement qu’elle obtient avec succès les diplômes qui lui permettront d’exercer son art dans les meilleures conditions. Tout d’abord son DFESMA (Diplôme de Fin d’Etudes Secondaires des Métiers d’Art) puis le DMA (Diplôme des Métiers d’Art, à Paris) en passant par l’excellente Ecole Estienne, et un CAP d’Art de la Reliure.
De vraies connaissances sont indispensables pour exercer ce métier. Il faut pouvoir travailler le cuir, le papier, et de nombreux autres matériaux.
Ils ne sont plus que 400 relieurs environ en France. Force est de constater qu’à l’ère du numérique, les archives disparaissent. Et puis la reliure n’est jamais prioritaire dans le budget.
La reliure : ordinaire (travail rustique), soignée (cuir ou demi-cuir), soignée de luxe.
Définition de la reliure
« Ensemble des opérations qui donnent à un ouvrage sa forme définitive et par lesquelles on l’habille d’une couverture rigide ou souple pour le protéger et le parer. » Mais c’est bien plus complexe que cela.
En effet, pas moins de 60 opérations sont nécessaires. Chaque étape est précise et doit être anticipée et maîtrisée afin de donner à l’ouvrage une qualité et une esthétique irréprochables. On ne peut pas se permettre d’échouer lors d’une étape car dans ce cas on ne peut pas passer à la suivante.
Un livre arrive à l’atelier, commence la longue intervention chirurgicale. Voici quelques gestes…
Un livre c’est : trois tranches, une tête, la gouttière, la queue, le dos.
Céline va le débrocher, décoller les cahiers, réparer les déchirures, et parfois effectuer de nécessaires greffes de papier. Pour cela il faut retrouver le même papier afin de conserver une harmonie. Puis s’ensuivent la couture, la presse à percussion pour la forme, le séchage, l’étau, le grecquage du livre qui consiste à faire des trous au dos afin de passer le fils de reliure. Les derniers étapes franchies, elle s’occupera de la couverture, une tâche délicate en finitions qui donnera au livre son écrin précieux et protecteur.
Céline utilise principalement des colles de pâte de farine ou d’os naturelles et des machines d’époques soigneusement remises en état. Soucieuse de respecter son environnement, son but est d’atteindre « zéro déchet ».
[Best_Wordpress_Gallery id= »113″ gal_title= »Latelier de Reliure 1″]Nous découvrons avec fascination des opérations longues, techniques, minutieuses et un vocabulaire très spécifique.
La reliure n’est pas du loisir créatif mais de l’artisanat d’art qui peut s’inscrire dans notre époque.
Notre dynamique artisan relieur se voit confier soit un livre très ancien et précieux, soit un livre simple qui aura marqué sensiblement l’existence de son propriétaire. La restauration est visible ou absolument pas décelable, selon les vœux. Elle saura adapter sa remise en état au budget mais aussi à la demande de son client.
[Best_Wordpress_Gallery id= »114″ gal_title= »Latelier de Reliure 2″]Il est regrettable que les documents soient de plus en plus numérisés pour les registres de mairie, notaires ou autres. De ce fait, cet artisanat qui demande un véritable savoir-faire est oublié bien qu’il soit partie incontournable de notre patrimoine; les livres sont les témoins de l’histoire de notre humanité, à conserver en tant qu’objets dans nos bibliothèques !
Des livres, il y en aura toujours, et heureusement !
Céline propose aussi des cours de reliure avec deux formules : un stage de 20 h sur une semaine (4 personnes maximum) ou 2 heures par semaine sur vos propres ouvrages.
http://www.atelier-reliure.com/
Facebook : https://www.facebook.com/facqueur.celine